Un Baromètre national
Le 10 Mai 2023 étaient publiés les résultats de la 4ème édition du Baromètre de l'accessibilité numérique. Bien que les bibliothèques publiques aient pour obligation de rendre accessibles leur site à toutes les personnes porteuses de déficiences, qu’elles soient physiques, sensorielles, mentales ou cognitives, seulement 8 % d'entre elles disposaient d'une déclaration d'accessibilité et aucune n'était conforme.
Le 10 Mai 2023 étaient publiés les résultats de la 4ème édition du Baromètre de l'accessibilité numérique. Bien que les bibliothèques publiques aient pour obligation de rendre accessibles leur site à toutes les personnes porteuses de déficiences, qu’elles soient physiques, sensorielles, mentales ou cognitives, seulement 8 % d'entre elles disposaient d'une déclaration d'accessibilité et aucune n'était conforme.
La matinée du 17 octobre
Afin d'accompagner les bibliothèques du réseau et de réfléchir collectivement à l'amélioration des services numériques mis à disposition de nos publics, le secteur lecture et numérique organise un cycle de formation sur l'accessibilité numérique animé par le cabinet Tanaguru spécialiste du sujet. La première rencontre s’est déroulée le jeudi 17 octobre à la médiathèque des Quais de Charenton-le-Pont. Frederic Halana du Cabinet Tanaguru et Manuel Pereira de l’association Valentin Haüy sont venus nous présenter les règles et obligations légales des sites des collectivités en matière d’accessibilité.
Bien que l’obligation d’accessibilité numérique existe dans la loi depuis 2012, peu d’efforts ont été réalisés par les administrations. Afin de remédier à cette situation, l'ordonnance n° 2023-859 publiée le 6 septembre 2023 permet désormais de sanctionner les administrations ne respectant pas leurs obligations d’une amende d’un montant maximum de 50 000 euros. A cette amende peut s’ajouter un amende supplémentaire de 25 000 euros pour le non-respect des « obligations complémentaires » concernant la présence de la déclaration d’accessibilité, du schéma pluriannuel ou de l’indication de la conformité du site en page d’accueil. Depuis janvier 2024, l’ARCOM, chargée de veiller à l’application de la loi, effectue des contrôles et peut sanctionner le cas échéant les administrations.
Au-delà de la mise en conformité légale, les intervenants ont insisté sur l’importance de garantir l’accessibilité de nos services au plus grand nombre, distinguant la notion de handicap de la situation de handicap. Ainsi, une personne peut être handicapé moteur, mais ne pas avoir de problème pour accéder à l’étage d’un immeuble grâce à un ascenseur. A l’inverse, si l’ascenseur est en panne, la personne se retrouve en situation de handicap car l’étage ne lui est plus accessible.
En matière d’accessibilité numérique, des normes et règles techniques existent permettant de rendre le web accessible à tous. Malheureusement, en ne respectant pas ces règles, nous créons des situations de handicap. Dans le cas des sites de médiathèques cela dépend d’une part des choix techniques de nos prestataires mais également de nos pratiques quotidiennes en matière de publication éditoriale : vidéos non sous-titrées, absence de texte de description des images, présence de carrousels, pages non structurées, pdf à télécharger…
L’accessibilité va souvent de pair avec une plus grande simplicité éditoriale. Adopter une charte graphique moins chargée, une structure de page simple, un vocabulaire et un langage clair permettent à nos usagers de mieux s’approprier nos services.
La suite du cycle, inscrivez-vous !
La suite du cycle, inscrivez-vous !
Afin de travailler à l’accessibilité des contenus que nous publions sur nos sites, un second volet de formation sera organisé les 16 et 30 janvier prochain à la médiathèque des Quais de Charenton-le-Pont. Nous y aborderons les techniques de rédaction et de publication permettant de garantir l’accessibilité des contenus.
Ressources complémentaires
Le site de Tanaguru
Ressources complémentaires
Le site de Tanaguru